La WWF alerte sur une croissance de la pollution plastique de 40% d'ici 2030

La WWF alerte sur une croissance de la pollution plastique de 40% d'ici 2030

L’ONG de protection de l’environnement WWF vient de rendre public un rapport alarmant qui prévoit une augmentation de 40 % de la production de plastique d’ici 2030 si aucune mesure concrète n’est prise pour en limiter l’utilisation. Ce matériau ne cesse d’être disséminé dans la nature, menace la vie de nombreux animaux marins et se retrouve désormais nos assiettes. Le point dans cet article.

Notre dépendance au plastique a un impact sur l’environnement

« La France en est devenue accros alors que l’on pourrait très bien s’en passer pour un certain nombre d’objets de la vie courante », a déclaré Isabelle Autissier, présidente de la WWF France. 

« Au moins 1 millier de tortues marines meurent chaque année des suites de l’encombrements des déchets plastiques ».  

240 espèces animales avalent du plastique à leur insu, elles le confondent parfois avec leurs proies.  

Le plastique a énormément d’effets indésirable sur la faune marine, il provoque des brûlures ou des « bouchons digestives » qui peuvent entraîner leur mort. 

De plus, des scientifiques ont noté la présence de microplastiques au sein de crustacés vivant à 11km de profondeur de l’océan Pacifique.  

Cela montre, qu’aucun endroit au monde n’est épargné par cette pollution. 

Pour terminer, ces microplastiques se trouvent ensuite dans nos assiettes à travers les poissons et crustacés que nous consommons. 

« Seuls 20% de ces déchets sont collectés pour être recyclés »

300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année,  

et « seuls 20% de ces déchets sont collectés pour être recyclés ».  

100 millions de tonnes par an se transforment en «?polluant terrestre ou marin?», souligne la WWF. 

«?À cause des défaillances systémiques de la filière plastique, il est moins coûteux de rejeter du plastique dans la nature que de le gérer efficacement jusqu’à la fin de sa vie?», ajoute l’ONG dans son rapport. 

En France, le Sénat essaye de différer l’interdiction des objets en plastique à usage unique

?« L’élimination progressive des produits en plastique à usage unique pourrait potentiellement réduire la demande de plastique de 40 % d’ici 2030?», indique le rapport de WWF.  

Mais si «?c’est business as usual et que rien ne change, la production de plastique pourrait augmenter de 40 % d’ici 2030?», rappelle Mme Autissier.  

La protection de l’emploi dans la filière ne peut être une raison satisfaisante, car vu l’état de la planète, c’est la survie de notre espèce et pas seulement celles des emplois qui est en jeu. 

La responsabilité du consommateur 

Une partie de la solution tiendrait également de la responsabilité de chacun, dans les choix que nous faisons au quotidien, les produits que l’on achète et les solutions que l’on met en place pour limiter l’utilisation de plastique. 

«?Les industriels essayent toujours de gagner du temps, de dire que cela remet en cause leur modèle économique, mais il n’y a pas de freins du point de vue des consommateurs, précise la présidente de l’ONG en France. On peu utiliser des touillettes en bois pour boire son café, acheter une moquettes en laine ou des jouets en bois plutôt qu'en plastique."

En boycottant certains produits, la demande chute et pousse les industriels à trouver des solutions plus écoresponsables. 

Mais si « c’est business as usual et que rien ne change, la production de plastique pourrait augmenter de 40 % d’ici 2030?», rappelle Mme Autissier.  

Le Parlement et le Conseil européen avaient voté l’interdiction de certains objets en plastique à usage unique comme les pailles, les cotons-tiges ou les gobelets, d’ici 2020 en France. Mais en dépit de cette directive, le Sénat qui s’inquiète des suppressions d’emploi dans cette industrie, vient de voter un amendement qui a pour but de retarder l’application de cette mesure, alors que le plastique «?pollue la nature, met en danger la vie sauvage, entre dans la nourriture que nous mangeons et l’air que nous respirons ?». 







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